Retour-sur-les-routes-de-madagascar

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L'écolier malgache

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Ici, les enfants se lèvent de bonne heure, à 6 h du matin. Le soir à 18 h, il fait nuit. Souvent il n'y a pas d'électricité dans les maisons. On s'éclaire à la bougie. Alors les enfants se couchent tôt.

Un bol de riz, pour ceux qui le peuvent financièrement, d'autres partiront le ventre vide à l'école. Puis, très rapidement, les enfants se retrouvent dans la rue pour jouer avec les copains.

Il y a les enfants qui habitent dans la brousse et qui font une heure de marche pour se rendre à l'école, traversant des petits ruisseaux, marchant sur des chemins défoncés et isolés de toute habitation, souvent pieds nus. Les mamans confient leurs petits aux aînés du village. Et puis, il y a les enfants qui vivent dans la ville, et les petits privilégiés qui utilisent le « cyclo-pousse » comme moyen de transport. C'est un peu le bus scolaire.

A Madagascar, dans les écoles publiques, les écoliers se rendent à l'école, soit le matin, soit l'après-midi. Il y a trop d'inscrits et pas assez de classes et d'instituteurs, alors on se relaie sur les bancs de l'école. Pour les élèves inscrits dans les écoles privées,le rythme n'est pas le même et le temps d'école sera toute la journée, tenues identiques pour tous, suivant l'établissement scolaire.

Parlons du nombre d'élèves dans les classes : en moyenne 50 élèves ! Nous avons visité une classe.... 96 élèves dans le même local. L'institutrice, Melle Pauline, nous a confié ne pas bien connaître ses élèves !

Pas facile d'écrire lorsque l'on est quatre par table. Et pourtant, les enfants sont très attentifs et appliqués, les cahiers bien soignés. Ils sont aussi très polis. Lorsqu'un adulte rentre dans la classe, les écoliers se lèvent, clament très fort... « Bonjour Mesdames et Mademoiselle »... en « fran-malgache »....

Les classes sont vétustes, poussiéreuses, peu de matériel et posséder un dictionnaire est une richesse. Peu de livres, pas de photocopies... l'enseignant écrit au tableau, les élèves copient.

A partir du CE1, l'enseignement se fait en français. Souvent les instituteurs ne maîtrisent pas bien notre langue, beaucoup de fautes d'orthographe dans les cahiers qui rendent les textes incompréhensibles. Mais,à Madagascar, lorsqu'on à la chance d'être inscrit à l'école (il y a des frais d'inscription même à l'école publique et le matériel scolaire est cher), c'est un bonheur de s'y rendre ! N'oublions pas qu'un enfant sur trois doit travailler pour venir en aide à sa famille. Suivant les études statistiques, il y aurait 90 % de familles pauvres qui vivent avec moins de 2 € par jour.

Beaucoup d'écoles, n'ont pas de cantine. Heureusement, pour les enfants de la « Petite école », c'est un peu différent. Mmes Hanitra et Odette, les deux cuisinières, leur mijotent de bons petits plats, menu : Riz, riz, riz.........., une fois par semaine, du lait, un fruit, de la viande ou des saucisses.

Et la récréation ? Comme tous les enfants du monde, ils jouent... un ballon, une boîte qui traîne, des petits cailloux, un morceau de bois... Pas de cour goudronnée, seulement un sol de terre rouge qui marque de son empreinte, les pieds sans chaussures, les vêtements, les murs de l'école... Vite il faut se laver les mains pour ne pas salir les cahiers.

Et puis, c'est le retour à la maison. Les familles sont souvent nombreuses, parfois 7 ou 8 enfants et leurs parents vivent dans la même pièce. Alors, comment font-ils pour dormir ? Trois ou quatre enfants sur le même matelas. Ici, on a pas chacun sa chambre !

Les enfants sont toujours joyeux, malgré des conditions de vie difficiles et ils n'oublient jamais de vous saluer... dix fois par jour, si vous les croisez, ils vous adressent....

« Bonjour vahaza (étranger) ».... avec un large sourire. Nous répondons... « Manaona » (bonjour)



13/05/2016
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