Retour-sur-les-routes-de-madagascar

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Périple à Tamatave

 

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Retour à Antananarivo... et Départ vers la France...



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Après quelques péripéties, le départ pour Tamatave se fera bien à 3 heures du matin. Accompagnées de notre amie Olga, nous guettons avec impatience le lever du soleil..  Le taxi-brousse joue les « omnibus », s’arrêtant fréquemment sur le bord de la route… "Ouf... il fait jour", les bandits de grands chemins, n’auront pas nos économies !

Nous arrivons à Anatananarivo vers 9 h… « Ranto », nous attend. Il sera notre chauffeur pendant ces quelques jours de vacances. La route vers Tamatave est étroite, sinueuse, chargée d’ornières, aucunes bandes blanches limitent la chaussée… mais les paysages sont magnifiques. Après les étendues sèches et orangées du Bogonlava (région de Tsiroanomandidy), la campagne est verdoyante. La végétation est variée (arbres du voyageur, bananiers, pins, arbustes fleuris)…

Sur la route nationale menant vers l’est, le trafic routier est chargé. Les véhicules s’arrêtent n’importe où (côtes, virages…).  Des camions « porte-conteneurs » font la liaison entre le port de Tamatave et Antananarivo. Quelques conteneurs n’arrivent pas à destination et finissent dans le fossé. Heureusement, à notre connaissance, aucun chargement affrété par l’association « Appel-Détresse » n’a subi ce triste sort.

Après huit heures de trajet, nous arrivons à notre hôtel. La journée a été longue et nous sommes bien fatiguées.

 

Dimanche : Nous visitons un parc zoologique. Un guide nous explique les richesses de la flore et de la faune malgache. Beaucoup de plantes endémiques, de beaux arbres (palissandre, bois de rose). Les feuilles d’un arbuste peuvent même aussi soigner les hémorroïdes, à condition de l’utiliser comme papier toilette. Un souci…, la feuille est étroite.

Au milieu de cette végétation luxuriante, des lémuriens, des tortues, des grenouilles, des caméléons… se cachent dans la nature.

Une balade sur la plage de Tamatave sera écourtée par les caprices de la météo.

 

Lundi : Nous avons pris rendez-vous avec la responsable d’un atelier coopératif employant des femmes de pêcheurs et géré par l’association Solidev. Mme M. nous explique les activités et le fonctionnement de la coopérative (atelier de broderie et atelier de vannerie). Les articles sont commercialisés à Tamatave ou exportés en France et s’inscrivent dans une démarche de marché équitable. Nous expliquons à Mme M. que nous souhaiterions organiser quelques formations, à l’attention des familles aidées à Tsiroanomandidy, surtout pour l'art de  la vannerie. Quelques ouvrières de la coopérative seraient capables d’enseigner leur savoir-faire. Les contacts sont pris.

Après cette visite, nous partons à la recherche de « Pierrette », la correspondante de Régine des années « collège ». Le père de Pierrette était trésorier général. La famille occupait un logement de fonction, au-dessus de la trésorerie. Mais, c’était il y a cinquante ans…. Cinq générations de trésoriers, se sont succédées ! Les employés, nous regardent avec des « grands yeux ». Mais nous sommes à Madagascar, les archives… on ne connait pas, le stress dans les bureaux… apparemment on ne connait pas non plus. Dans les bureaux, chacun va et vient, l’efficacité ne semble pas au rendez-vous, mora-mora… On nous invite à attendre l’actuel trésorier général… « Viendra, ne viendra pas, parfois il passe… mais ce n’est pas sûr… » Nous décidons de quitter les lieux afin de ne pas perdre notre journée. Régine repart déçue.

Un espoir… une dame vend des oranges au pied de la trésorerie. Vu son âge, ce pourrait être notre Pierrette. Son père collectait les billets, elle aussi fait du commerce…

Peut-être une autre piste de recherche pourrait encore, nous donner des informations. Malheureusement, nous ne recueillons aucun renseignement. Nous pensons engager « Jacques Pradel » de l’émission « avis de recherche » afin de gérer l’enquête ». L’affaire est donc toujours en cours.

Mardi : De bon matin, nous prenons la direction de Foulpointe (station balnéaire du chef d’état malgache). Pour s’y rendre pas d’autoroute, mais une route nationale plus que pourrie, dans un état plus proche de la piste. Après avoir traversé des rivières, nous apprécions la beauté du lagon et les joies de la baignade à bonne température.

Sur la plage, « Jacky »…, nous propose ses services pour  un menu langouste. Le prix proposé sera divisé par deux : « oh, madame… », pas facile les vahazas… dans les négociations ! Le repas se déroulera sous une paillote. Langoustes et camarons seront délicieux. Jacky a bien assuré. Très belle journée pour Olga et Sala, nos amies malgaches qui ne profitent pas souvent des plaisirs de la mer.

Ces quelques jours de vacances, nous auront permis de faire une coupure entre les tâches de l’association et le retour en France. Beaucoup de souvenirs !

 

Jeudi : Nous quittons nos amis malgaches… la larme à l’œil. Ils nous confient une dernière mission : « Transmettez à tous les amis de l’association-France, notre amitié, nos remerciements. Ils espèrent que d’autres personnes viendront les visiter… »

Mme Olga est gentille et bonne cuisinière. On se sent bien chez elle. La maison est toujours accueillante et il y a toujours une assiette pour les visiteurs.

Les enfants de Tsiro seront heureux d’accueillir d’autres « vahazas » !

 

Misoatra betsaka (Merci beaucoup) de nous avoir accompagnées au travers de ce blog.

 


27/05/2016
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Bientôt le départ pour Tamatave

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Depuis quelques jours, tout s’accélère. C’est cela la vie à Madagascar. Au début, tout va « mora-mora »… et puis c’est l’agitation. « Ah, vous partez déjà … » (nous serons restées presque trois semaines).

Nous avons un programme très chargé. Le « farniente » ce sera pour plus tard. Tôt le matin, les premiers rendez-vous se font même en pyjama troué… (le même depuis 2009, création de l’association… bien entretenu cependant… mais combien de temps tiendra-t-il encore?). Dès la première heure de la journée, nous jouons les assistantes sociales…. Un papa âgé et fatigué, est venu nous voir afin de dissuader son fils de faire l’école buissonnière !

Après plusieurs tentatives infructueuses (émails, sms,… entre deux voyages, Monseigneur Gustavo, évêque du diocèse de Tsiroanomandidy nous a proposé un rendez-vous ce jour, à 14 h. Mme Bazin, présidente de P.H.I nous a confié une petite mission. Suite à la décision de l’Evêque, d’interrompre le projet d’aide aux médicaments mis en place par P.H.I et Gwendoline. Elle souhaiterait obtenir quelques explications. Rappel du projet : gratuité des médicaments pendant 3 ans. Ceux-ci, devaient être vendus à moindre prix aux patients, par les différents dispensaires du diocèse. L’argent collecté ayant pour but d’assurer ensuite l’achat des médicaments, en toute autonomie.

Dernière minute, Monseigneur, nous a posé « un lapin »… il n’était pas là à 14 h. Alors peut-être demain après la messe ?

 

Infos de dernière minute :

Nous étions sur le point de partir… le taxi-brousse nous attendait. Un appel téléphonique, l’Evêque en visite chez les sœurs Ursulines, pouvait nous recevoir…  Nous lui avons remis la lettre de P.H.I, il nous a donné quelques explications. D'origine espagnole,  Mr Gustavo a parfois du mal à comprendre le laxisme malgache)….

En sortant de l’entretien « sans protocole », une surprise nous attendait. Le taxi-brousse était parti…

Que faire ? Nous projetons de solliciter le chauffeur de l’évêque… Nos amis malgaches nous en dissuadent, on ne demande pas cela à un "Evêque". Tant pis, nous partirons demain ou ????

Nous reprendrons la route le samedi à 3 h du matin, direction Antananarive et  route vers Tamatave  ! 

 

Le conteneur, chargé fin mars est arrivé il y a quelques jours. Après avoir rempli les cartons en France, nous avons eu le plaisir de les vider et de participer à la distribution. La répartition des vêtements, se fait de manière équitable, en tenant compte bien sûr du nombre d’enfants dans chaque famille, mais en jouant la discrétion. Un paquet, ne doit pas être plus volumineux  que celui du voisin. Les gens sont jaloux, les uns des autres…!

Hier, jeudi, une petite fête a été organisée afin de nous dire « au-revoir ». Les enfants nous ont offert un petit spectacle. Ils ont interprété en chantant et en dansant la chanson créée pour l’UNICEF « on écrit sur les murs… ». De jolis mots pour la paix dans le monde, l’amour et le métissage. Les enfants sont doués pour la danse et ont des qualités vocales remarquables ! Après les 150 crêpes bretonnes, cuisinées pour le pique-nique mardi, nous avons offert aux enfants, un petit goûter et une petite boîte de « smarties » apportée de France…. dans nos valises. Un trésor qu’ils n’ouvriront que chez eux.

 

Petit message, à l’attention des écoles partenaires de l’association

Tous vos petits amis malgaches vous adressent leur amitié, vous remercient de votre soutien, de votre gentillesse. Merci aux enseignants qui encouragent vos actions en faveur des « Enfants de Tsiro ».

Grâce à vos dons (bol de riz, bol de pâtes, marche solidaire, collectes diverses, achat d’artisanat), en faveur de l’association, une jolie balançoire viendra bientôt compléter l’espace jeux, identique à celle de Bel Air, lieu de notre pique-nique amélioré mardi dernier (voir photos). Dans un cadre magnifique, les enfants ont pu profiter des installations et activités du site.

Les beaux tee-shirts offerts par les enfants de l’école de Rieux ont fait des heureux.

Le lait collecté par les petits écoliers de Sautron, permettront la préparation de savoureux desserts !

Vos jolis dessins sont affichés sur les murs de l’école… entre la carte de France et la carte de Madagascar. Bravo pour ces échanges entre nos deux pays !

Avant de quitter Tsiroanomandidy, nous n’oublierons pas de mettre dans nos valises, les costumes de kermesse, confectionnés par les mamans couturières, ainsi que des fanions, joliment décorés et destinés à chaque école partenaire « des Enfants de Tsiro »

Veloma à tous !

 

Merci à tous pour vos encouragements, vos messages d’amitié que nous avons lus avec plaisir.

Le prochain article sera publié de France… ainsi que des photos. Une autre mission nous attend : « retrouver Pierrette, la correspondante  de Régine »…. Vous serez informés du résultat de nos recherches, dès notre retour en France.  Bisous à tous 

 

A bientôt

 

Régine et Marie-Claude


20/05/2016
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Un dimanche de Pentecôte

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La maison de Mme Olga s'agite. Il est 4 h 30... (rappel, les malgaches se lèvent tôt). Aujourd'hui, Céline, la nièce de Mme Olga et Mr Innocent, fait sa confirmation.

La famille, venue de la brousse, est arrivée hier soir. Petite inquiétude des « vahazas » (nous deux). Mais où vont-ils dormir ? Il y a beaucoup de monde. Finalement tout s'arrange et chacun trouve une petite place, pour dormir quelques heures.

Il est 6 h, sonnent les premières cloches, 6 h30, tintent les deuxièmes cloches..., nous arrivons à la cathédrale. Déjà beaucoup de monde, heureusement une jeune femme s'avance vers nous, nous avions deux places réservées par les enfants de Mme Olga. Beaucoup de personnes resteront assises sur des bancs, à l'extérieur.

Chacun a revêtu ses « habits du dimanche », vêtements brillants, colorés. Ici pas de mode,chacun s'habille comme il veut et tout est toléré... Une toute petite fille a des chaussures à talons, une autre, des chaussures beaucoup trop grandes, d'autres enfants, n'ont pas de chaussures...

Troisième tintement des cloches, la cérémonie peut commencer, il est 7 h. Aucun risque d'oublier l'heure de la messe.

L'Evêque et le Nonce-apostolique (ambassadeur du Vatican auprès des églises et de l'état), s'avancent dans l'allée centrale, suivis d'une cinquantaine d'enfants de choeur. Les futurs confirmés ferment la marche, cent vingt jeunes, fiers de leurs belles tenues vestimentaires, avancent en dansant.... jolie chorégraphie. Les chants, la musique amplifiée par plusieurs enceintes donnent à la cérémonie un ton festif et joyeux. Un vrai « show », en compétition avec le film « Sister acte »

La prière du « Notre père » sera récitée en plusieurs langues par des enfants. Puis, les fidèles sont invités à se déplacer pour aller déposer leur « obole ». Ici, les pièces de monnaie sont très rares et le porte-monnaie est souvent rempli de billets : un billet de 100 ariarys a une valeur de 3 centimes !!!

Les jeunes confirmés, défilent devant « le Nonce-apostolique », pour recevoir le sacrement de confirmation.

Puis, c'est l'eucharistie,... puis une autre quête... (nous ne comprenons pas pourquoi... peut-être le paiement d'un pique-nique prévu le dimanche suivant) ? Au cours de la cérémonie, beaucoup de déplacements. On sort de l'église pour la récréation « pause pipi ». Certains reviennent avec des gâteaux. Un dame a du aller faire ses courses, de son panier dépasse la tête d'un dindon bien vivant. Pourvu qu'il ne s'échappe pas. Il sera discret. Quel chance pour lui de passer à l'église, avant de finir à la casserole.

Des annonces, des applaudissements, des chants, des annonces, des remerciements, des discours....

Ouf ! Les paroissiens se lèvent et se dirigent vers la sortie... il est 11 h 45...

Pour nos amis des écoles, un petit problème mathématique... Heure d'arrivée 6 h 30... heure de départ 11 h 45... Combien de temps sommes-nous restées dans l'église ? Courageux, les enfants malgaches !

Pour fêter l'événement, nous avons acheté un superbe gâteau, genre « savoie », enrobé de sucre glace et d'une petite crème légère et savoureuse, comme dirait Dominique, un gâteau bien « mouffu » (voir définition dans le dictionnaire). Au menu : crudités, assiette de riz, petits pois, saucisses, viande de porc et poisson,... tout cela dans la même assiette, à la malgache.

La reine du jour, stressée et fatiguée, par les nombreuses répétitions à la cathédrale, adressera son petit message de remerciements, partagera le gâteau et s'endormira sur le canapé.

Une journée particulière....et sympathique.

 

A l'attention de Mireille (bénévole de l'association en mai 2014):

A l'église : Ses amis malgaches ne l'ont pas oubliée : « mireille, mireille, mireille... », Régine recherche toujours qui est cette fameuse « christiane », dont on parle souvent à l'église... peut-être «la soeur»de Mireille, « ou sa cousine » !!!!

Chez Olga : Régine a pris le relais pour le questionnement « mais où vont-ils dormir ? »


15/05/2016
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L'écolier malgache

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Ici, les enfants se lèvent de bonne heure, à 6 h du matin. Le soir à 18 h, il fait nuit. Souvent il n'y a pas d'électricité dans les maisons. On s'éclaire à la bougie. Alors les enfants se couchent tôt.

Un bol de riz, pour ceux qui le peuvent financièrement, d'autres partiront le ventre vide à l'école. Puis, très rapidement, les enfants se retrouvent dans la rue pour jouer avec les copains.

Il y a les enfants qui habitent dans la brousse et qui font une heure de marche pour se rendre à l'école, traversant des petits ruisseaux, marchant sur des chemins défoncés et isolés de toute habitation, souvent pieds nus. Les mamans confient leurs petits aux aînés du village. Et puis, il y a les enfants qui vivent dans la ville, et les petits privilégiés qui utilisent le « cyclo-pousse » comme moyen de transport. C'est un peu le bus scolaire.

A Madagascar, dans les écoles publiques, les écoliers se rendent à l'école, soit le matin, soit l'après-midi. Il y a trop d'inscrits et pas assez de classes et d'instituteurs, alors on se relaie sur les bancs de l'école. Pour les élèves inscrits dans les écoles privées,le rythme n'est pas le même et le temps d'école sera toute la journée, tenues identiques pour tous, suivant l'établissement scolaire.

Parlons du nombre d'élèves dans les classes : en moyenne 50 élèves ! Nous avons visité une classe.... 96 élèves dans le même local. L'institutrice, Melle Pauline, nous a confié ne pas bien connaître ses élèves !

Pas facile d'écrire lorsque l'on est quatre par table. Et pourtant, les enfants sont très attentifs et appliqués, les cahiers bien soignés. Ils sont aussi très polis. Lorsqu'un adulte rentre dans la classe, les écoliers se lèvent, clament très fort... « Bonjour Mesdames et Mademoiselle »... en « fran-malgache »....

Les classes sont vétustes, poussiéreuses, peu de matériel et posséder un dictionnaire est une richesse. Peu de livres, pas de photocopies... l'enseignant écrit au tableau, les élèves copient.

A partir du CE1, l'enseignement se fait en français. Souvent les instituteurs ne maîtrisent pas bien notre langue, beaucoup de fautes d'orthographe dans les cahiers qui rendent les textes incompréhensibles. Mais,à Madagascar, lorsqu'on à la chance d'être inscrit à l'école (il y a des frais d'inscription même à l'école publique et le matériel scolaire est cher), c'est un bonheur de s'y rendre ! N'oublions pas qu'un enfant sur trois doit travailler pour venir en aide à sa famille. Suivant les études statistiques, il y aurait 90 % de familles pauvres qui vivent avec moins de 2 € par jour.

Beaucoup d'écoles, n'ont pas de cantine. Heureusement, pour les enfants de la « Petite école », c'est un peu différent. Mmes Hanitra et Odette, les deux cuisinières, leur mijotent de bons petits plats, menu : Riz, riz, riz.........., une fois par semaine, du lait, un fruit, de la viande ou des saucisses.

Et la récréation ? Comme tous les enfants du monde, ils jouent... un ballon, une boîte qui traîne, des petits cailloux, un morceau de bois... Pas de cour goudronnée, seulement un sol de terre rouge qui marque de son empreinte, les pieds sans chaussures, les vêtements, les murs de l'école... Vite il faut se laver les mains pour ne pas salir les cahiers.

Et puis, c'est le retour à la maison. Les familles sont souvent nombreuses, parfois 7 ou 8 enfants et leurs parents vivent dans la même pièce. Alors, comment font-ils pour dormir ? Trois ou quatre enfants sur le même matelas. Ici, on a pas chacun sa chambre !

Les enfants sont toujours joyeux, malgré des conditions de vie difficiles et ils n'oublient jamais de vous saluer... dix fois par jour, si vous les croisez, ils vous adressent....

« Bonjour vahaza (étranger) ».... avec un large sourire. Nous répondons... « Manaona » (bonjour)


13/05/2016
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Journée aventure

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Cette deuxième semaine a débuté par un moment festif. Nous souhaitions offrir aux bénévoles et salariés de l'association, un temps de convivialité, pour les remercier de leur travail et mieux les connaître. Nous avons loué un taxi-brousse pour la journée.

Lundi 9 mai

Le départ était prévu a 7 h. Nous quitterons les lieux à 8 h 30. C'est ce que l'on appelle « l'heure malgache ». Notre chauffeur s'appelle « Jean-Paul » nous dit-il. Ce sera Jean-Paul III pour la journée. La « papa-mobile » est rouge.

Quelques minutes après le départ... première halte (station d'essence). On repart... Deuxième halte (l'huile dans le moteur). On repart... Troisième halte (gonflage des pneus). On repart... Quatrième arrêt (on embarque l'assistant du chauffeur). C'est bon, nous quittons Tsiroanoamandidy... il est 8 h 30. Nous sommes 18 adultes et une enfant (4 par banquette). Le pique-nique est sur le toit de la voiture. De vrais campeurs !

Une heure après le départ, on s'arrête sur le bord de la route. Ils nous disent que c'est la récréation. Chez nous on parlerait d'arrêt technique.

Après une centaine de kilomètres, nous arrivons sur un site touristique. Des geysers, jaillissent des roches. L'eau sulfureuse a dessiné de jolies traces rougeâtres, sur les roches calcaires. Séances photos, les pieds dans l'eau ! Des femmes présentes sur le site, nous proposent des massages à l'argile... « Non merci, pas aujourd'hui... » Elles repartiront déçues....

Nous repartons sur la piste défoncée. Jean-Paul III est un excellent conducteur qui prend soin de son « carrosse ». Il maîtrise à merveille, le franchissement des « ornières »... Il est midi, les estomacs crient famine. Olga sort le pain, le sceau d'achards (carottes, choux, oignons, émincés et frits). Sr Suzanne, l'assiste. L'une coupe le pain, l'autre le remplit de légumes. Ce sandwich « exotique » est bien apprécié. Merci pour cet « encas ».

Il est 13 h, nous arrivons au bord du lac « Itasy » et trouvons un lieu de pique-nique. Nous étalons les belles nappes.... Mme Odette et Mme Hanitra, cuisinières de l'association, remplissent les assiettes. Menu : riz, haricots, achards de légumes, poulet. Nous deux, les vazas, regardons inquiètes, nos assiettes un peu trop garnies. Quelques efforts, nous ne ferons aucun reste.

A quelques mètres de nous, un monsieur surveille deux porcs. Un camion arrive pour charger les bêtes. En fait, il y en avait six. Quatre étaient cachés dans les buissons près de notre table de pique-nique.

Après ce bon repas, nous reprenons la route, direction « l'îlot de la vierge ». Cinq kilomètres de route chaotique. Mais où sont les services de l'équipement ?

Enfin, nous arrivons au but de notre promenade. Un paysage magnifique s'offre à nous, avec une vue panoramique à 360 °. Là encore, séance photos. Le président de l'asso-Tsiro, prend sa guitare et la chorale se met en route.

Le ciel prend de jolies couleurs orangées. Il est temps de revenir. Ici, il fait noir à 18 h.

Sur le chemin du retour, nos amis malgaches récitent des prières. Régine se demande pourquoi ?

Quelques paroles réconfortantes de l'autre vahaza : c'est au cas ou nous ferions de mauvaises rencontres « brigands de grands chemins ». Puis c'est le récital des chansons malgaches.

19 h 30.... Ouf, nous arrivons à Tsiroanomandidy. Tout s'est bien déroulé.

Tout le monde est ravi de cette belle journée et tous nous remercient.

Pour beaucoup, le lieu de notre sortie était une première.

Une journée de détente, qui leur a permis d'oublier les soucis du quotidien.


10/05/2016
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